Dans une année marquée par l’irruption du politique sur les marchés, les investisseurs sont tentés de réduire leur risque. Pourtant, nos analystes restent positifs…
Éditorial
C’est avec grand plaisir que je co-écris cet éditorial avec Mai Trinh, récemment nommée directrice de HSBC Private Banking France. Forte de plus de 25 années d’expérience en banque privée, Mai est un atout majeur pour concevoir et développer de nouvelles opportunités répondant à vos problématiques patrimoniales, tant privées que professionnelles.
Dans une récente interview filmée, Mai présente notre banque privée en France : nos forces et nos valeurs, et comment nous les mettons au service de nos clients et prospects. Je vous invite à la découvrir au sein de cette lettre.
L’année 2024 est marquée par de nombreuses échéances politiques, cette situation engendre une certaine volatilité sur les marchés financiers. Face à ces défis, notre offre internationale, diversifiée et performante, se révèle particulièrement adaptée. Nos solutions d’investissement sont conçues pour répondre à la volatilité des marchés tout en vous permettant de tirer parti de la croissance. Nos portefeuilles sont élaborés pour optimiser le rendement tout en maîtrisant les risques, grâce à une analyse rigoureuse et à une approche proactive. Ainsi, les performances de gestion du mois de juin ont toutes été satisfaisantes.
Au sein de cette édition, nous vous livrerons nos vues qui demeurent optimistes sur les actifs financiers et vous présenterons une nouvelle solution d’investissement sur le marché obligataire. Nos experts sont à votre disposition pour vous accompagner. Ils vous apportent des conseils avisés pour développer et consolider votre patrimoine, en mettant en place des stratégies adaptées à vos besoins et à vos aspirations.
Nous restons, avec l’ensemble des équipes HSBC, engagés à vous accompagner dans la réalisation de vos objectifs patrimoniaux, quelle que soit la conjoncture.
Plus que jamais, nous faisons nôtre la nouvelle devise olympique : «Citius, Altius, Fortius – Communiter» (Plus vite, Plus haut, Plus fort – Ensemble).
Mai Trinh
Directrice de HSBC Private Banking France et Responsable du Marché France
François Essertel
Responsable du Marché France et Europe Internationale Président du Conseil d’Administration de HSBC Private Bank (Luxembourg) S.A
Prudence et incertitude
Il serait faux de dire que les investisseurs n’aiment pas le risque. Celui-ci peut même être considéré comme le moteur des marchés financiers : plus un placement est risqué, plus la rémunération escomptée est importante et plus le gain sera conséquent (si le risque ne se matérialise pas). Pour apprécier la pertinence d’un investissement, nous analysons d’ailleurs son ratio rendement/risque pour vérifier que l’aléa est rémunéré de manière satisfaisante.
Un environnement politique nouveau crée une « couche » additionnelle d’incertitudes sur la politique économique, sur la fiscalité des personnes et des entreprises, sur la trajectoire de croissance qui en résulte… Les investisseurs sont donc en droit « d’exiger » une hausse de leur rémunération escomptée. À revenus attendus inchangés (coupons des obligations, dividendes versés par les actions…), cette hausse de rémunération est obtenue par une baisse du prix d’achat des actifs.
Une correction limitée
Ce mécanisme de baisse a été observé lors du Brexit le 23 juin 2016. La Bourse de Londres a connu deux séances négatives à -3 et -2 %. La devise se dépréciait dans le même temps et pour un investisseur en euros la baisse a même été de -8 % et -5 %. Mais dès le troisième jour, un fort rebond est intervenu, et en moins de deux semaines cette baisse était effacée.
Lors de l’élection de Donald Trump, le 8 novembre de la même année, les marchés et le dollar américain ont commencé la journée en baisse mais se sont retournés avant la clôture. Il n’y a donc pas eu de chute initiale, malgré les incertitudes qui entouraient des promesses souvent coûteuses.
Plus récemment, le marché indien a perdu 6 % après le revers électoral de Narendra Modi mais il est reparti dès le lendemain à l’assaut des sommets.
Aujourd’hui, les soubresauts de la Bourse sont également limités : après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, le CAC 40 a certes perdu plus de 6 % en une semaine mais il a ensuite rebondi de près de 2 %. De nouvelles séances de baisse ont suivi et aujourd’hui il est difficile de discerner une tendance claire.
Des portefeuilles très internationaux
Le contexte local renforce la pertinence du modèle multipolaire de HSBC et l’intérêt de son ADN profondément international. Car si la France inquiète, elle n’est que faiblement représentée dans nos portefeuilles. Et dans le reste du monde, la situation reste favorable avec un mix croissance / inflation qui continue de s’améliorer. En particulier, nos analystes conservent leur optimisme sur le deuxième semestre en observant que les bénéfices des sociétés américaines de l’indice S&P500 devraient connaître des progressions à deux chiffres cette année et qu’en Europe aussi nous devrions observer une croissance des résultats. Pour ce qui est des obligations, si l’on excepte la France, les baisses de taux nous semblent toujours d’actualité, ce qui bénéficiera à la classe d’actifs.
Comité de rédaction : Diane Alexane (Responsable de la Gestion Conseillée) ; Julie Badaoui (Responsable Marketing France & Luxembourg), Nicolas Budry (Responsable Global Advisory Propositon France) ; Laurent Grisard (Responsable de la Gestion Sous Mandat) ; Sandrine LE GALL (Responsable Marketing, HSBC Asset Management) ; Arnaud Meleard (Ingénieur Patrimonial) ; Galien Vogelweith (Conseiller en Investissement)
Découvrez comment HSBC Private Banking France se distingue par son réseau international, la richesse de son offre d’investissement et la solidité du Groupe.
Mai Trinh, notre nouvelle Directrice et Responsable du Marché France, partage nos forces, nos valeurs, et la façon dont nous accompagnons nos clients dans toutes leurs problématiques patrimoniales.
Mai met en lumière notre engagement envers nos clients, nos partenaires experts et les nouvelles générations, pour répondre à des attentes en constante évolution.
Un fonds obligataire à maturité diversifié. Article 8 SFDR*
L’attention des investisseurs est attirée sur le fait que ce fonds présente, au regard des attentes de l’Autorité des marchés financiers, une communication disproportionnée sur la prise en compte des critères extra-financiers dans sa gestion
Interview de Aline Thiel
Qu’est-ce qu’un fonds obligataire à maturité ?
A.T. : Il s’agit d’un fonds obligataire avec une durée de vie fixe, connue au départ, comme pour une obligation classique. Son portefeuille est investi en obligations et celles-ci seront conservées jusqu’à leur échéance.
Sur sa durée de vie, le fonds va percevoir les coupons versés par les obligations en portefeuille. La valeur finale du portefeuille dépendra principalement du rendement des obligations détenues et des défauts éventuels durant la vie du fonds. Par conséquent il n’y a pas de garantie sur le capital investi au départ.
À mesure que le fonds approche de son échéance, la sensibilité aux risques de taux et de crédit diminuent. La valeur du portefeuille fluctue tout au long de la vie du fonds.
Quelle est l’expertise d’HSBC et les avantages pour un investisseur particulier ?
A.T. : HSBC Asset Management a lancé à travers le monde 12 fonds obligataires à échéance sur les 7 dernières années, illustrant notre savoir-faire sur ce type de stratégie. En juin 2023, nous avons lancé un fonds à maturité 2027 sur le marché du crédit en euros qui a permis aux porteurs de bénéficier d’un rendement obligataire historiquement attractif.
Notre fonds à maturité 2028, HSBC Euro fixed Term Bond 2028 a une stratégie très similaire à celle du fonds à maturité 2027. Nous construisons un portefeuille qui investit uniquement dans des obligations à taux fixe libellées en euros d’entreprises privées de pays développés. L’échéance de toutes ces obligations se situe avant mi-décembre 2028. La majorité des investissements est réalisée dans des obligations émises par des entreprises de qualité Investment Grade, c’est-à-dire bénéficiant d’une notation de crédit d’au moins BBB- qui permet un positionnement du fonds plutôt défensif par exemple dans un scénario de ralentissement économique.
Nous avons la possibilité d’intégrer dans le portefeuille des obligations à « Haut rendement » (note inférieure à BBB-) dans la limite de 30%. Notre objectif ici est d’apporter un surcroît de rendement. Nous le faisons avec une très grande sélectivité notamment pour éviter tout défauts.
Dans cet objectif, la priorité est donnée à la sélection des émetteurs et à la diversification. Le portefeuille est par conséquent diversifié en termes de secteurs, pays et notations crédit.
Par ailleurs, la stratégie intègre les critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance dans l’analyse extra-financière dans le processus de sélection des titres.
Comment ce type de stratégie se distingue dans l’environnement actuel ?
A l’heure actuelle, investir dans un fonds à maturité fixe permet de capturer le rendement obligataire offert par le marché du crédit en euros sur une maturité d’environ 4.5 ans. Aujourd’hui ces rendements se situent encore à des niveaux absolus élevés si on les compare à la moyenne de ces dix dernières années (moyenne proche de 1.6% sur 10 ans pour le marché du crédit IG en euros).
Par ailleurs, le cycle de baisse des taux directeurs a commencé dans la zone euro avec une 1ère baisse des taux par la Banque Centrale Européenne le 6 juin. Les rendements monétaires devraient continuer à diminuer dans les prochains mois.
Sur la base des niveaux de rendement obligataires actuels, une stratégie de fonds à maturité peut constituer une alternative au fonds en euros en assurance-vie. De même, si les taux monétaires peuvent paraître attrayants, l’investisseur ne dispose pas de visibilité sur les perspectives de rendement dans les années. Un fonds à maturité offre, a contrario, l’avantage de capturer un rendement avec une certaine visibilité sur une période connue à l’avance. De plus, cette stratégie est liquide et permet au souscripteur de sortir quand il le désire.
L’ensemble de ces avantages nous incite à penser que ce type de stratégie est particulièrement pertinente dans l’environnement de marchés actuel.
Objectif d’investissement
HSBC Euro Fixed Term Bond 2028 investit dans un portefeuille d’obligations d’entreprises libellées en euro pendant une durée limitée, tout en promouvant des caractéristiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG).
Objectif d’investissement durable
Le fonds vise à construire un portefeuille avec une notation ESG supérieure par rapport à son indice de référence. Pratiques commerciales responsables conformément aux principes du Pacte mondial des Nations unies et de l’OCDE pour les entreprises. Prise en compte active des questions environnementales par le biais de l’engagement et du vote par procuration. Exclusions des émetteurs engagés dans certaines activités exclues couvertes par la politique d’investissement responsable de HSBC Asset Management
Risques principaux :
- Risque de perte en capital
- Gestion discrétionnaire
- Taux d’intérêt
- Risque de crédit
- Risque de conflit d’intérêt
- Risque en matière de durabilité
Indicateur de risque et de rendement
SRI : Le SRI (Summary Risk Indicator) est un indicateur global du niveau de risque du produit. L’échelle varie de 1 (le moins risqué) à 7 (le plus risqué). Les données historiques pourraient ne pas constituer une indication fiable pour le futur. Rien ne garantit que la notation restera la même et la classification peut varier à long terme. La note la plus basse n’indique pas que l’investissement est exempt de tous risques. Ne prenez pas de risque inutile. Lisez le Document d’Informations Clés.
Les perspectives économiques mondiales se stabilisent, mais des incertitudes politiques persistent.
En Europe, les valorisations sont attractives, mais l’incertitude politique pèse. Nous abaissons les actions européennes à neutre en raison de ce risque, tout en maintenant une vision positive sur les actions allemandes.
Sur le marché actions français, l’incertitude freine la hausse par rapport aux autre indices de la zone. Le CAC 40 est à l’équilibre depuis le début de l’année, après avoir baissé de plus de 6 % la semaine suivant l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale. Notre stratégie sur les actions européennes est de privilégier les grandes entreprises de qualité. Dans cette optique, nous préférons les actions françaises qui sont des leaders dans leurs secteurs, disposant de bilans solides et réalisant une grande partie de leurs revenus sur les marchés internationaux.
En examinant la répartition des revenus de l’indice FTSE France, nous constatons que les entreprises composant cet indice ne réalisent que 26 % de leurs revenus sur le marché domestique. Le marché boursier français est fortement orienté vers la consommation discrétionnaire et l’industrie (environ 25 % chacun), suivis par la santé et les services financiers (environ 10 % chacun). Les secteurs les plus exposés au marché intérieur, tels que les services publics, l’immobilier et les télécommunications, contribuent à moins de 10 % de la capitalisation boursière. Les bénéfices devraient rebondir au second semestre 2024 et suivre les taux de croissance des agrégats européens. En conséquence, nous maintenons une allocation neutre sur les actions françaises.
Au Royaume-Uni, les actions britanniques sont actuellement attractives, affichant les multiples de valorisation les plus bas par rapport aux actions américaines depuis plusieurs années. La sortie de récession du Royaume-Uni et l’amélioration des indices PMI renforcent cette tendance (0,9 % de croissance cette année et 1,3 % de croissance du PIB en 2025). Les investisseurs restent confiants malgré les élections à venir, et les flux vers les ETFs britanniques ont atteint un sommet en mai (environ £1,5 milliard). Les promesses fiscales du parti travailliste, telles que la coopération accrue avec l’UE, apportent également un soutien. Par conséquent, nous passons les actions britanniques à surpondéré.
Aux états-Unis, bien que l’économie ralentisse après un premier semestre robuste, le marché boursier pourrait bénéficier d’une politique monétaire plus accommodante. Nous restons constructifs sur le pays car les fondamentaux sont solides (11 % d’attente de bénéfices des sociétés du SP500 en 2024. – Source : Factset). Cependant, la surperformance des secteurs cycliques pourrait ralentir, notamment celle du secteur manufacturier. Nous préconisons de rééquilibrer les portefeuilles en diminuant l’exposition aux valeurs cycliques et en augmentant la part du service aux collectivités, secteur rendu attractif par ses valorisations basses et un potentiel de croissance dynamisé par les progrès de l’IA et la réindustrialisation.
En Amérique latine, des incertitudes persistent et nous avons réduit nos prévisions de croissance du PIB mexicain de 2,7 % à 2,1 % pour 2024 et de 2,5 % à 1,8 % pour 2025. En conséquence, nous réduisons notre exposition aux actions mexicaines à neutre. Les élections américaines de novembre créent un aléa supplémentaire, qui nous invite à une plus grande prudence. Nous réduisons aussi notre exposition aux actions brésiliennes et mexicaines, en raison des pressions inflationnistes.
En Asie, les actions montrent une reprise robuste avec des attentes de bénéfices élevés, en particulier à Taïwan et en Corée du Sud, soutenues par l’IA. En Inde, le consensus d’analystes prévoit une croissance des bénéfices 2024 supérieure à 30 % (Source : Bloomberg). Nous restons surpondérés sur les actions asiatiques sauf pour les valeurs chinoises sur lesquelles nous demeurons neutres.
Le marché obligataire mondial reste influencé par les événements politiques. Ainsi en France, le contexte politique est susceptible de freiner les ardeurs des investisseurs. Toutefois, ce phénomène devrait rester peu significatif pour les marchés dans leur ensemble. Nous conservons notre position neutre sur les obligations gouvernementales européennes.
Nous restons positifs sur les obligations d’entreprises les mieux notées (Investment Grade) à l’échelle mondiale, y compris en Europe.
Pour ce qui est des devises, les incertitudes actuelles sont susceptibles de bénéficier au dollar, qui profite en outre de l’élargissement de l’écart de taux de croissance et de taux monétaire entre l’Europe et les États-Unis.
Source : GIC juillet 2024
Solutions d’investissement
L’Asie dans le Nouvel Ordre Mondial
L’Asie reste le moteur de la croissance mondiale avec une prévision de 4,6 % du PIB et 23 % des bénéfices en 2024.
Le Japon, l’Inde et la Corée du Sud offrent des opportunités de croissance grâce aux réformes de gouvernance et à l’intégration commerciale. L’Inde et l’ASEAN bénéficient de leur dynamisme démographique et de l’innovation technologique.
Les technologies innovantes
L’évolution rapide de l’IA a conduit au lancement simultané de plusieurs modèles de logiciels IA et de LLM (Large Langage Model), permettant le développement de produits et services améliorés.
Les secteurs comme les semi-conducteurs, l’automatisation, l’architecture numérique, l’aérospatial et la biopharma bénéficient de ces avancées.
Action climatique
Les énergies renouvelables sont en fort développement. Même aux États-Unis, le renouvelable représentait, en 2023, 23 % de la consommation totale en électricité.
Les ventes de véhicules électriques dans le monde ont bondi de 35 %, entre 2022 et 2023, ce qui représente 1/5e du parc automobile mondial (Source : International Energy Agency – Global Electric Vehicle Outlook 2024).
Les changements sociétaux
Les évolutions de nos sociétés, démographiques notamment, induisent des changements de nos habitudes de travail et de consommation, ce qui crée des opportunités dans le domaine de la digitalisation, de la transition énergétique et plus largement en matière de bien-être social et d’écologie.
La gamme HSBC Select a été créée il y a maintenant 15 ans pour les clients de la Banque privée souhaitant bénéficier de l’évolution des actifs financiers à moyen/long terme*, à travers une allocation diversifiée, réactive et de conviction.
La gamme est composée de 4 fonds diversifiés, qui diffèrent selon leur profil de risque – de prudent à dynamique, ainsi que d’un fonds flexible,, et bénéficient de 3 moteurs de performance. Par classe d’actifs, si les portefeuilles sont principalement investis sur les actions et obligations, ils sont également exposés activement sur les devises, les matières premières, la volatilité et la gestion alternative. Au niveau géographique, une exposition internationale large, sans exclusion de pays développés ou émergents, proposent des pondérations pouvant varier significativement en fonction des dynamiques économiques. Par type de gestion, une part des investissements est dédiée à une exposition indicielle, à moindre coût pour nos clients, et une autre part est allouée à nos experts ou des fonds spécialisés (valeurs décotées, investissements dans les nouvelles technologies, dette indienne, gestion alternative…).
Quelles opportunités avez-vous identifiées en 2024 ?
Une économie mondiale robuste – autour de 3 %1 cette année selon le consensus Bloomberg – couplée à des conditions financières qui s’assouplissent par rapport aux deux dernières années, nous incite à rester investis sur les actifs risqués. Côté actions, nous privilégions toujours le marché américain mais revenons progressivement sur les marchés plus délaissés, comme l’Asie ou l’Europe. Les valeurs de croissance ont notre préférence aux états-Unis car elles bénéficient du cycle de l’Intelligence Artificielle, tandis que nous sommes plus diversifiés en Europe, où certains marchés nous paraissent décotés (Europe du Sud, Grande-Bretagne, valeurs bancaires). à ce titre les derniers événements politiques en France ont renforcé la volatilité des actifs européens et offrent des opportunités d’investissement pour nos portefeuilles. Au sein des émergents, nous avons effectué une rotation de l’Amérique latine vers les marchés asiatiques (Inde, Chine, Taiwan).
Le durcissement des politiques monétaires depuis 2-3 ans a considérablement amélioré les perspectives de rendement des classes d’actifs obligataires qui redeviennent attractives dans une perspective moyen-long terme. Depuis le début de l’année, nous avons attendu que les anticipations des investisseurs soient plus en ligne avec celles des banquiers centraux afin de remonter significativement notre position sur les emprunts d’État. Nous bénéficions également du rendement retrouvé sur la dette d’entreprise, avec une préférence pour la dette subordonnée bancaire.Une part importante de nos investissements est en dollar américain qui bénéficie de rendements monétaires élevés, d’un surplus de croissance et de sa qualité de « valeur refuge ». Enfin, comme en 2023, les stratégies alternatives, décorrélées de l’évolution des actifs traditionnels, nous semblent toujours pertinentes dans la recherche de surperformance et de diversification.
Plus particulièrement, comment prenez-vous en compte le risque politique actuel en France ?
Les tensions politiques et géopolitiques se manifestent très fréquemment et souvent de façon inattendue dans l’histoire boursière. Au cours des dernières années, nous avons subi les à-coups causés par la guerre commerciale sino-américaine, le Brexit, la pandémie de 2020, les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient.
La diversification et l’allocation tactique au sein des portefeuilles sont des éléments majeurs permettant d’atténuer l’impact financier de ces événements. Notre analyse va alors porter sur l’impact systémique ou non d’un phénomène local, de notre couverture de ce risque, de la diversification de nos expositions, et du moment opportun pour reprendre des positions en cas de correction excessive des actifs.
Concernant la situation politique en France, il est utile de dire que nous avions déjà pris des bénéfices sur les valeurs de la zone euro, leur préférant notamment les actions américaines – immunes aux déboires hexagonaux – ainsi que les pays du nord de l’Europe, la Grande-Bretagne et la Suisse. En parallèle, la progression des indices depuis octobre 2024 nous avait incités à mettre en place des protections sur les actions européennes à travers des stratégies optionnelles notamment.
Sur la France, nos indicateurs étaient plutôt négatifs depuis quelques mois et nous avions une position vendeuse sur l’indice CAC 40. Au lendemain de la dissolution de l’Assemblée nationale, le risque d’accroissement du déficit public lié aux programmes des différentes coalitions nous a paru justifier la mise en place d’une position vendeuse sur les bons du trésor français au profit des obligations allemandes. Force est de constater que, quel que soit le résultat des élections (assemblée partagée ou victoire des extrêmes), les conditions de mise en place d’une rigueur budgétaire ne semblent pas remplies à ce stade de connaissance des programmes. Rappelons par ailleurs que la Commission européenne a d’ores et déjà placé la France sous le coup d’une procédure pour endettement excessif qui pèsera sur la capacité de négocier avec Bruxelles. L’écart de rendement de la dette française avec l’Allemagne nous paraît donc aujourd’hui plutôt orienté à la hausse au regard de ce risque.
Le retour sur le devant de la scène des déficits publics en France, mais aussi dans d’autres pays de la zone euro comme l’Italie ou l’Espagne, augmente la prime de risque sur la plupart des actifs européens et pèse sur sa devise. Si le risque est non négligeable à court terme de voir une poursuite de la baisse se mettre en place, notamment au regard du parcours accompli depuis plusieurs mois, il renforcera l’attrait de la zone à moyen terme – valorisation relative attractive face aux actions américaines, début de reprise économique, assouplissement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne.
* Durée de détention minimum recommandée : HSBC Select Moderate 3 ans - HSBC Select Balanced, HSBC Select Flexible, HSBC Select Dynamic, HSBC Select Equity 5 ans.
1 Source : Bloomberg, 29 juin 2024
Source : HSBC Asset Management, juin 2024.
Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures. Les rendements futurs dépendront, entre autres, des conditions de marché, des compétences du gérant du fonds, du niveau de risque du fonds, des frais de gestion et des éventuels droits d’entrée/sortie. Le montant investi dans le fonds peut fluctuer à la hausse comme à la baisse en fonction des variations des cours des actifs et des devises. Il n’y a pas de garantie que l’intégralité du capital investi puisse être récupérée. Sauf mention contraire, l’inflation n’est pas prise en compte.
Risques principaux auxquels sont associés les fonds de la gamme Select *:
- Risque de perte en capital : L’OPCVM ne présente aucune garantie ni protection de capital et la valeur finale d’un investissement peut être inférieure à sa valeur initiale quelle que soit la durée de placement.
- Risque actions : Le fonds est soumis au risque de fluctuation des marchés sur lesquels il est investi. La valeur liquidative pourra connaître des variations à la baisse comme à la hausse, en fonction des variations du marché des actions.
- Risque lié à la gestion discrétionnaire : Le style de gestion discrétionnaire repose sur l’anticipation de l’évolution des différents marchés et titres. Il existe un risque que le fonds ne soit pas investi à tout moment sur les marchés et titres les plus performants.
- Risque de change : Le risque de change est le risque de baisse des devises d’investissement par rapport à la devise de référence du portefeuille (euro). La fluctuation des monnaies par rapport à l’euro peut entraîner une baisse de la valeur de ces instruments et par conséquent une baisse de la valeur liquidative de l’OPCVM.
- Risque de crédit : Lorsque les instruments de taux sont investis sur des titres émis par des émetteurs privés, le risque éventuel de dégradation de la signature de l’émetteur peut avoir un impact négatif sur le cours du titre. De ce fait, la valeur liquidative du fonds pourra baisser. Par ailleurs, l’attention des souscripteurs est attirée sur le fait que l’investissement en titres de notation faible ou inexistante (« haut rendement ») entraîne un risque de crédit accru, pouvant faire baisser la valeur liquidative du FCP.
- Risque de taux : Le prix des obligations à taux fixe et autres titres à revenu fixe varie en sens inverse des fluctuations des taux d’intérêt. Ainsi, en cas de hausse des taux d’intérêt, la valeur de ces obligations chute, ainsi que celle de la valeur liquidative. Par ailleurs, le gérant a la possibilité de réaliser des opérations d’arbitrage de taux, c’est-à-dire qu’il anticipe une déformation de la courbe des taux. Or, il se peut qu’elle se déforme dans un sens qu’il n’avait pas anticipé, ce qui pourra causer une baisse significative de la valeur liquidative.
- Risque lié à l’investissement dans des obligations convertibles : La valeur des obligations convertibles dépend de plusieurs facteurs : niveau des taux d’intérêt, évolution du prix des actions sous-jacentes, évolution du prix du dérivé intégré dans l’OC. Ces différents éléments peuvent entraîner une baisse de la valeur liquidative de l’OPCVM.
- Risque lié aux marchés émergents : Les risques actions et de crédit sont amplifiés par des investissements dans les pays émergents où les mouvements de marché, à la hausse comme à la baisse, peuvent être plus forts et plus rapides que sur les grandes places internationales.
- Risque associé aux produits dérivés : L’utilisation des instruments financiers à terme peut augmenter ou diminuer la volatilité du FCP, et avoir un impact sur la valeur liquidative (à la hausse comme à la baisse).
*En complément du Document d’Informations Clés (DIC) en vigueur, les investisseurs potentiels doivent se référer au prospectus pour une information détaillée au sujet des risques associés au fonds présenté.
1 Le SRI (Summary Risk Indicator) est un indicateur global du niveau de risque du produit. L’échelle varie de 1 (le moins risqué) à 7 (le plus risqué). Les données historiques pourraient ne pas constituer une indication fiable pour le futur. Rien ne garantit que la notation restera la même et la classification peut varier à long terme. La note la plus basse n’indique pas que l’investissement est exempt de tous risques. Ne prenez pas de risque inutile. Lisez le Document d’Informations Clés.
Le fonds HSBC Select Equity présente un indicateur de risque élevé. La valeur liquidative pourra connaître de fortes variations à la baisse comme à la hausse.
Les commentaires et analyses reflètent l’opinion de HSBC Asset Management sur les marchés et leur évolution, en fonction des informations connues à ce jour. Ils ne sauraient constituer un engagement de HSBC Asset Management. Par conséquent, HSBC Asset Management ne saurait être tenue responsable d’une décision d’investissement ou de désinvestissement prise sur la base de ce document et/ou analyse dans ce document.
Toute simulation ou projection présentée dans ce document ne saurait en aucune manière être garantie.
Les fonds de la gamme select sont définis comme « Article 6 » selon la classification SFDR. Cela concerne les produits financiers qui ne font pas la promotion des caractéristiques environnementales et/ou sociales et qui n’ont pas un objectif d’investissement durable et qui ne répondent pas à la définition des articles 8 et 9.