Contre toute attente, l’économie européenne s’est mieux comportée que prévu depuis le début de l’hiver. Face à l’adversité, l’Europe s’est révélée résiliente. Le fort ralentissement annoncé par de nombreux analystes est mis à mal par les indicateurs d’activité et les chiffres de consommation ; l’économie européenne tourne bien.
Alors que l’Europe se révèle plus résistante qu’attendu, la BCE continue dans le même temps son travail de sape contre l’inflation. La résilience de l’activité conforte la banque centrale européenne dans son discours ferme, cette dernière anticipant des hausses de taux d’intérêt jusqu’au milieu de l’année 2023.
Cette même inflation a énormément profité aux résultats des entreprises du CAC 40 en 2022. Durant cette année de tous les dangers, les sociétés de l’indice ont battu leur record, réalisant plus de 140 milliards de profits cumulés. Un paradoxe apparent, la conjonction des vents contraires n’avait jamais été aussi forte pour les sociétés françaises : guerre en Ukraine, tension sinoaméricaine, chaînes d’approvisionnement au ralenti, pénuries de matières premières, hausse des prix de l’énergie, problèmes de recrutements.
Un mal pour un bien, l’inflation a contribué à la croissance du chiffre d’affaires des entreprises, de leurs profits et même pour Flash d’information financière Mars 2023 ACTUALITÉS PATRIMONIALES Nouvelle obligation déclarative pour les propriétaires de biens immobiliers INDICATEURS ACTUALITÉS MARCHÉS « Faucons obligataires » contre actions haussières : qui a raison ? INTERVIEW GÉRANT Climate Tech et Capital risque : éclairage Actualités Marchés certaines à l’amélioration de leurs marges. Tous les secteurs, de l’automobile, à l’énergie, en passant par le luxe, la finance ou l’industrie, ont dégagé des résultats souvent meilleurs que prévu. De façon improbable, tous les grands groupes ont réussi à répercuter tout ou partie de la hausse des coûts de production dans leur prix.

Les taux d’intérêt montent, les dividendes aussi : la bonne santé des entreprises fait le bonheur des actionnaires. En publiant leurs résultats beaucoup de géants du CAC ont annoncé de généreux dividendes et des programmes de rachat d’actions. Neuf sociétés du CAC 40 affichent un rendement de plus de 5 %. Le record des versements de 2022 sera sûrement battu cette année.
Le CAC 40 est en hausse de plus de 14 % (au 6 mars 2023) depuis le début de l’année, il a franchi son plus haut historique dépassant 7 400 points. C’est aussi l’Europe dans son ensemble qui a le sourire, les bourses italienne et espagnole caracolant en tête. Les indices boursiers reflètent l’évolution des performances des entreprises mais ils anticipent aussi les jours d’après. La réouverture de la Chine et plus encore la reprise de son activité manufacturière laissent augurer des circonstances toujours favorables aux actions européennes. On note aussi que l’ensemble des indicateurs du climat des affaires et de confiance des ménages suggèrent que l’activité économique continue de bien résister en zone euro en ce début d’année.
Ce contexte économique plus favorable justifie notre décision récente d’augmenter notre exposition aux actions européennes.
Attention, si vous êtes propriétaire d’un bien immobilier à usage d’habitation, vous êtes soumis à une nouvelle obligation déclarative en ce début d’année 2023. Pourquoi, comment, on vous explique tout.

Fin 2019, députés et sénateurs votaient la suppression de la taxe d’habitation à compter de 2023 (loi de finances pour 2020 du 28 décembre 2019). Une nouvelle « taxe d’habitation sur les résidences secondaires et autres locaux meublés non affectés à l’habitation principale » (THRS) lui est substituée (codifiée à l’article 1418 du Code Général des Impôts). Et à compter du 1er janvier 2023, une nouvelle obligation déclarative est mise à la charge des propriétaires afin de permettre à l’administration d’établir la THRS et la taxe sur les logements vacants. Le texte voté mentionne alors que les modalités déclaratives seront précisées par décret.
Aucun décret d’application n’étant paru jusqu’à présent, nous aurions pu croire que cette obligation de déclaration serait décalée. C’était sans compter sur la sagacité de l’administration fiscale. Celle-ci a annoncé dans un communiqué en date du 23 janvier dernier que la déclaration est accessible en ligne via le service « Gérer mes biens immobiliers ».
Qui est concerné
L’obligation déclarative porte sur la situation d’occupation du bien au 1er janvier, c’est donc le propriétaire à cette date qui doit l’établir.
L’administration indique que cette nouvelle obligation déclarative concerne tous les propriétaires, personnes physiques ET personnes morales de biens situés en France. Les propriétaires non-résidents doivent aussi souscrire à cette déclaration.
Si le bien est démembré, c’est l’usufruitier qui effectue la démarche. Et pour les biens détenus en indivision, une seule déclaration doit être établie. En cas de pluralité de déclaration, seule la dernière sera prise en compte par l’administration.
34 millions de propriétaires sont concernés pour 73 millions de biens selon le ministère des Finances.
Que contient la déclaration
Les propriétaires de locaux affectés à l’habitation doivent déclarer la nature de l’occupation de ces locaux, s’ils s’en réservent la jouissance, ou l’identité du ou des occupants si ces locaux sont occupés par des tiers. Le propriétaire doit déclarer le nom des locataires quand bien même ces informations sont déjà portées dans la déclaration des revenus fonciers.
S’il s’agit d’une location saisonnière, l’identité des occupants n’est pas demandée.
Enfin, pour les biens qui seraient occupés de manière illégale (squat, locataire refusant de partir…), les propriétaires devront fournir les éléments justificatifs via leur messagerie sécurisée sur leur espace personnel du site impots.gouv.fr.
La plupart des éléments est déjà connue de l’administration et ces informations seront préremplies (surface, nombre de pièces, numéro de lot…).
Comment déclarer
La déclaration est annuelle. Elle doit être réalisée entre le 1er janvier et le 1er juillet. Elle n’a pas à être renouvelée chaque année mais uniquement en cas de changement de situation de l’état d’occupation du bien.
Elle est établie par voie électronique depuis le service en ligne « Gérer mes biens immobiliers ». Ce service en ligne, créé en 2021, est accessible depuis son espace sécurisé et permet à tout propriétaire, qu’il soit particulier ou professionnel, de disposer d’une vision nationale de l’ensemble de ses biens bâtis.

Si votre résidence principale n’est pas équipée d’un accès à internet ou que vous n’êtes pas en mesure de faire une télédéclaration, vous devrez contacter le service des impôts des particuliers dont dépend le bien pour recevoir une assistance. Attention, l’administration n’a pas prévu de formulaire papier.
En cas de question ou de difficulté, vous pouvez contacter un numéro d’assistance (0 809 401 401) ou le service des impôts via la messagerie sécurisée de votre espace personnel (formulaire « J’ai une question sur le service Biens immobiliers »).
Sanction en cas de défaut de déclaration
Afin de s’assurer que les propriétaires de bien immobilier s’acquittent en temps et en heure de cette nouvelle déclaration, il est prévu qu’en cas de nondéclaration mais aussi d’erreur, d’omission ou de déclaration incomplète, une amende de 150 € par local pourra être appliquée. Mais en l’absence de décret d’application parut avant le 1er juillet de cette année, le caractère obligatoire de cette déclaration pourrait être contestée.
Bien que l’activité économique continue de ralentir dans les pays développés, les données sont meilleures, ou plutôt moins mauvaises que prévues.

Cette « bonne nouvelle » est accueillie avec prudence sur les marchés obligataires qui craignent qu’elle ne conduise à de nouvelles hausses des taux de la Fed.
Nous sommes plus optimistes et pensons que les obligations américaines intègrent désormais trop fortement la hausse des taux. C’est pourquoi nous allongeons la duration des obligations « Investment grade » à moyen terme européennes, canadiennes et américaines, jusqu’à 5-7 ans pour ces dernières.
Le marché actions réagit également très positivement : les valeurs cycliques surperforment et les valeurs de croissance restent largement insensibles à la hausse des rendements obligataires.
Depuis que nous avons renforcé notre exposition aux actions en janvier, les valorisations se sont rapidement appréciées, les marchés ont intégré des perspectives économiques bien meilleures et beaucoup de liquidités ont été investies.
Nous pensons que les actions des pays développés vont connaître une période de consolidation après un récent et important rebond. Cependant nous restons sélectifs et privilégions l’Asie dont les fondamentaux s’améliorent.
Alors que les débats sur les risques de croissance dans un contexte inflationniste et de taux élevés se poursuivent, la volatilité pourrait rester de mise. Nous maintenons de ce fait la surpondération des hedge funds. Le dollar, quant à lui, devrait s’affaiblir au cours de l’année. Notre prévision reste à 1,15 en fin d’année.
Selon nous, la Fed va mettre un terme à ses hausses de taux après mars et maintenir son taux directeur à 5 % jusqu’au 2e trimestre 2024. Même si ce point de vue se révèle trop accommodant, un relèvement supplémentaire des taux à 5,25 % est désormais intégré dans les cours. Par conséquent, nous profitons de la récente hausse des rendements pour étendre notre positionnement aux obligations « Investment grade » libellées en dollar et en euro de court terme à moyen terme (soit 5-7 ans).
La neutralité carbone en 7 étapes
Les entreprises disposent de deux leviers pour atteindre la neutralité carbone :
Une réduction de leurs propres émissions.
C’est une condition incontournable : sans baisse de ces émissions, il sera impossible de limiter le réchauffement climatique,
La compensation de ces émissions par la séquestration naturelle ou artificielle du carbone.
La démarche à suivre inclut plusieurs étapes que l’on peut résumer sous la forme de sept recommandations pratiques
Nous faisons trois observations :
- Les marchés actions voient dans l’amélioration des statistiques une bonne raison de stimuler les valeurs cycliques. Mais il sera de plus en plus difficile de continuer à surprendre dans un environnement de taux élevés.
- Les marchés actions sont probablement trop ambitieux lorsqu’ils font fi de la hausse des rendements obligataires et tirent les valeurs de croissance à la hausse.
- L’écart entre le ratio cours/bénéfice et le rendement réel des bons du Trésor s’est creusé, ce qui suggère que les valorisations des actions ont peut-être rebondi un peu trop rapidement.
L’appétit pour le risque a rapidement rebondi depuis la révision à la hausse des valorisations des actions en janvier, et une consolidation est désormais possible.
Dans cet environnement, notre stratégie se concentre sur les éléments suivants :
- Positionnement en vue d’une certaine consolidation à court terme des actions et du dollar.
- Nous maintenons notre positionnement sur les hedge funds macro- et multi-stratégies dans les pays développés, afin de limiter l’exposition directionnelle aux actions et de maximiser l’éventail des opportunités.
- Obligations de grande qualité : nous restons fortement surpondérés sur les obligations « Investment grade » internationales. Nous identifions également des opportunités parmi les entreprises émergentes de meilleure qualité, notamment en Chine, au CCG, au Mexique et au Brésil.
- Nous continuons de surpondérer les actions chinoises. La réouverture plus rapide que prévu signifie que même au 1er trimestre, la Chine devrait enregistrer une croissance positive de 5,6 % pour l’ensemble de l’année 2023.

L’attention des investisseurs est attirée sur le fait que cette stratégie présente, au regard des attentes de l’Autorité des marchés financiers, une communication disproportionnée sur la prise en compte des extra-financiers dans sa gestion
Pourquoi la Climate Tech est l’un des secteurs porteurs des années à venir ?
Le changement climatique est un des plus gros défis de notre génération et de celle à venir. Selon le cabinet McKinsey, il faudrait 6,5 Md$ d’investissement par an dans les nouvelles technologies pour atteindre Net Zéro d’ici à 2050.
Si la majorité de ces investissements sera orientée vers les nouvelles technologies de production et de transport d’énergie telles que l’hydrogène et la fusion nucléaire, la nouvelle Climate Tech émergeante est celle de la digitalisation et de l’optimisation des industries.
Dans un monde connecté à la recherche de mode de production et de consommation écologique et durable, les logiciels et les sciences des matériaux prennent une part de plus en plus importante dans l’écosystème des technologies du climat.
Cette nouvelle Climate Tech, en grande majorité composée de start-up privées, est mature pour des stratégies d’investissement en capital risque.
En quoi consiste une stratégie Climate Tech en Capital risque ?
Notre stratégie de capital risque consiste à prendre des parts minoritaires dans des start-up à forte croissance qui développent des technologies pour combattre le réchauffement climatique. Ces start-up sont principalement dans les logiciels et les sciences des matériaux abordant 4 thèmes liés au climat.
- La transition énergétique ou la transformation de l’industrie de l’énergie
- L’électrification du secteur des transports, principalement routier
- La digitalisation des industries et leur transition vers des chaines d’approvisionnement durables,
- L’adaptation aux nouveaux risques créés par le changement climatique.
Cette stratégie consiste à construire un portefeuille d’environ 20 investissements dans des start-up issues des pôles d’innovations les plus importants d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Israël, où notre équipe de capital risque est présente.
C’est une stratégie qui offre des retours sur investissement potentiels à plus de 30 % tout en investissant dans des start-up qui ont un impact sur la planète.

Comment a progressé HSBC Climate Tech Venture Capital depuis janvier 2022 ?
Depuis le début de 2022, notre équipe a investi dans 4 start-up et travaille sur un cinquième investissement d’ici à fin mars.
Les deux premiers aux États-Unis concernent des logiciels permettant aux entreprises de l’énergie de prévoir avec précision la demande énergétique de leurs clients. La seconde est une technologie de la science des matériaux pour transformer la coloration des textiles, qui est une des industries les plus polluantes, notamment dans les pays émergents.
Nos troisième et quatrième investissements sont en Israël et en Europe. L’un est une alternative organique aux engrais issue d’un important centre de recherche en technologie de l’agriculture en Israël. Le second est un logiciel pour aider les priorités des grandes flottes automobiles à convertir ces flottes à l’électrique et à optimiser leurs opérations.
Ce portefeuille en évolution présente une progression de forte croissance en ligne avec une stratégie de capital risque sur plusieurs années.

Risques principaux
Risque de perte en capital : Le capital n’est pas garanti. Il est rappelé aux investisseurs que la valeur des parts et des revenus y afférant peut fluctuer à la hausse comme à la baisse et qu’ils peuvent ne pas récupérer l’intégralité du capital investi. De plus amples informations sur les risques potentiels peuvent être trouvées dans le Document d’information clé pour l’investisseur (KID) et/ ou le Prospectus ou la Notice d’offre.
Risque que le FCP ne réalise pas son objectif et sa politique d’investissement : Il n’existe aucune garantie que le FCP atteigne son objectif d’investissement. La capacité du Fonds à atteindre son objectif d’investissement dépendra notamment, sans s’y limiter, de la bonne exécution par le Fonds de son objectif et de sa politique d’investissement et de la performance des Investissements. Il ne peut y avoir aucune garantie quant au niveau de rendement du capital et/ou de volatilité sur la durée du Fonds.
Risque de marché : Le fonds est soumis au risque de fluctuation des marchés sur lesquels il est investi. La valeur liquidative pourra connaître des variations à la baisse comme à la hausse, en fonction des variations du marché.
Risque de capital-risque : L’investissement dans des sociétés non cotées implique souvent d’assumer des niveaux de risque plus élevés compte tenu de leur stade précoce de développement et de l’absence de liquidité.
Risque de liquidité : La liquidité est une mesure de la facilité avec laquelle un investissement peut être converti en espèces sans perte de capital et/ou revenu dans le processus. La valeur des actifs peut être impactée de manière significative par le risque de liquidité dans de conditions de marché défavorables.
Risque de développement durable : De plus amples informations sur notre politique d’«investissement responsable » et nos « procédures de mise en oeuvre » sont disponibles sur notre site internet. La décision d’investir dans le fonds promu doit tenir compte de toutes les caractéristiques ou objectifs du fonds promu tel que décrit dans son prospectus.
Risque sur les actifs alternatifs : Les actifs alternatifs comprennent le capital investissement, les matières premières, les fonds de couverture (hedge funds) et l’immobilier. Ils peuvent être difficiles à vendre dans un délai et/ou à un prix raisonnable. Par ailleurs, il peut être difficile d’obtenir des informations, considérées comme fiables, sur leur valeur. Ces investissements sont généralement de long terme et peu liquides. Il peut y avoir un décalage temporel entre les souscriptions et les investissements en private equity ainsi qu’un temps plus long pour voir apparaître les bénéfices liés à ces investissements.
« Position n°7 applicable à la commercialisation en France d’OPCVM constitués sur le fondement d’un droit étranger communiquant de façon centrale ou réduite sur la prise en compte de critères extra-financiers dans la gestion
Comme précédemment mentionné, la rédaction des communications à caractère promotionnel d’OPCVM constitués sur le fondement d’un droit étranger est concernée par les différentes positions et recommandations susmentionnées. Les OPCVM constitués sur le fondement d’un droit étranger communiquant de façon centrale sur la prise en compte de caractéristiques extra-financières (p.ex mentions dans leurs documents règlementaires ou dénomination) ou de façon réduite, mais qui ne respectent pas les positions 1 à 4, 6 et 9 peuvent présenter des risques de mauvaise compréhension par les investisseurs de ces caractéristiques. Ces OPCVM présentent un risque de commercialisation inadaptée tel qu’il leur serait particulièrement difficile de respecter les obligations législatives et réglementaires applicables en matière de commercialisation.
Ce faisant, les communications à caractère promotionnel de tels OPCVM doivent respecter la mention suivante en caractères très apparents et positionné au début de ladite communication : « L’attention des investisseurs est attirée sur le fait que cet [OPCVM] présente, au regard des attentes de l’Autorité des marchés financiers, une communication disproportionnée sur la prise en compte des extrafinanciers dans sa gestion ». Le cas échéant, lorsque le caractère central de la communication sur les aspects extra-financiers se retranscrit uniquement dans la dénomination de l’OPCVM, la première phrase peut être remplacée par la mention suivante : « L’attention des investisseurs est attirée sur le fait que cet [OPCVM] présente, au regard des attentes de l’Autorité des marchés financiers, une dénomination disproportionnée sur la prise en compte des critères extra-financiers dans sa gestion ».
Vues au 28 février 2023. Les données sont présentées à titre d’illustration seulement et peuvent être soumises à des modifications.
Source : Bloomberg
