Les marchés ont adopté une attitude attentiste concernant les élections américaines, car les sondages étaient serrés et les élections présentaient un risque élevé de volatilité. Nous pensons que les résultats désormais offrent davantage de clarté et nous permettent d’apporter certains ajustements à notre allocation d’actifs.
Les marchés ont adopté une posture tactique optimiste après les élections américaines, malgré l’incertitude initiale liée à l’issue des résultats serrés. Nous pensons que les résultats désormais offrent davantage de clarté et nous permettent d’apporter certains ajustements à notre allocation d’actifs.
Actions américaines :
La perspective de mesures fiscales et de déréglementation continue de soutenir les actions américaines, notamment sur les secteurs cycliques.
En conséquence, nous augmentons notre surpondération des actions américaines.
Obligations :
Les mesures de relance budgétaire et la pression potentielle des droits de douane sur l’inflation pourraient entraîner une volatilité accrue.
Nous abaissons donc les obligations de qualité
« investissement grade » en USD à neutre, bien que nous prévoyons que la Fed maintiendra pour l’instant une réduction progressive de ses taux directeurs. Nous continuons de considérer les obligations de haute qualité comme un moyen de générer des revenus en sécurisant les rendements, mais nous pensons que l’appréciation des prix des obligations IG devient moins probable tandis que la volatilité augmente.
Nous abaissons également les obligations d’entreprises en USD des marchés émergents à neutre, car les « spreads » sont relativement serrés et les rendements devraient évoluer parallèlement à ceux des bons du Trésor.
Actions européennes et asiatiques
Les tarifs douaniers pourraient représenter un défi important pour les marchés qui exportent plus vers les États-Unis qu’ils n’importent
L’Allemagne — déjà en difficulté en raison d’une croissance locale lente — sera encore plus affectée. C’est pourquoi nous abaissons notre évaluation des actions allemandes à sous-pondérée, amenant ainsi l’Europe hors Royaume- Uni à sous- pondérée également.
En Asie, les actions sud-coréennes sont également vulnérables aux risques tarifaires, nous les réduisons donc à neutre, amenant l’Asie émergente à neutre. Nous abaissons également les actions mexicaines à légèrement sous-pondérées.
Devises :
Parce que notre monde multipolaire est complexe, nous prévoyons une forte demande continue pour l’or comme couverture contre les risques extrêmes.
Nous prenons donc une position tactique de surpondération en or, ce qui nous laisse encore un peu de liquidités, que nous pourrions mobiliser plus tard.
Du côté des devises, nous pensons que le soutien budgétaire à l’économie américaine et la pression à la hausse sur les rendements obligataires soutiennent le dollar américain, pour lequel nous relevons nos anticipations. D’autre part, nous prévoyons une faiblesse du MXN et du JPY, que nous passons à baissier.
Nous abaissons également notre opinion sur le KRW, de haussier à neutre.
Cette année, notre étude menée auprès de plus de 1 800 entrepreneurs dans le monde révèle que 78 % des entrepreneurs fortunés souhaitent que leurs entreprises restent au sein de leur famille. Pourtant, plus d’un sur deux n’a pas encore établi de plan de succession ou d’organisation pour le transfert de leur patrimoine. Comment peuvent-ils surmonter les dynamiques intergénérationnelles complexes qui freinent ces démarches et garantir la réalisation de leur vision à long terme ?
Le « Global Entrepreneurial Wealth », qui s’appuie sur les retours d’expérience d’entrepreneurs dans 10 marchés clés, explore leurs priorités et leur vision de l’avenir.
- Plus de 90 % des entrepreneurs envisagent l’avenir de leur entreprise avec optimisme
- 81 % considèrent les connexions internationales comme essentielles pour réussir
- 8 % souhaitent garder l’entreprise dans la famille pour préserver leur héritage
Global Entrepreneurial Wealth Report - HSBC Global Private Banking
Le parcours législatif du projet de loi de finances pour 2025, présenté le 10 octobre dernier, a débuté. Les objectifs du gouvernement pour ce PFL sont ambitieux : trouver 60 milliards d’économie pour ramener le déficit public sous la barre des 5 % en 2025.
Pour atteindre cet objectif, une réduction des dépenses publiques de 41,3 milliards d’euros serait réalisée (21,5 milliards pour l’État, 14,8 milliards pour la Sécurité sociale, 5 milliards par les collectivités).
Le solde, 19,3 milliards d’euros, devrait être généré par une augmentation des recettes. Ces recettes supplémentaires proviendront de contributions exceptionnelles et temporaires affectant les grandes entreprises et les ménages les plus aisés.
Après un passage en commission des finances de l’Assemblée nationale qui a fortement remanié le texte initial, les députés viennent d’examiner en première lecture la partie « recettes » de ce collectif budgétaire. Nous vous présentons les principaux articles qui touchent les personnes physiques.
Revalorisation du barème de l’impôt (art. 2)
Le barème de l’impôt sur les revenus devrait être revalorisé de 2 % (taux de l’inflation hors tabac)
Barème imposition des revenus de 2024 |
|
Fraction du revenu imposable (pour 1 part) |
Taux d’imposition |
Jusqu’à 11 520 € |
0 % |
De 11 520 € à 29 373 € |
11 % |
De 29 373 € à 83 988 € |
30 % |
De 83 988 € à 180 648 € |
41 % |
À partir de 180 648 € |
45 % |
Barème imposition des revenus de 2024 |
Fraction du revenu imposable (pour 1 part) |
---|---|
Barème imposition des revenus de 2024 |
Jusqu’à 11 520 € |
Barème imposition des revenus de 2024 |
De 11 520 € à 29 373 € |
Barème imposition des revenus de 2024 |
De 29 373 € à 83 988 € |
Barème imposition des revenus de 2024 |
De 83 988 € à 180 648 € |
Barème imposition des revenus de 2024 |
À partir de 180 648 € |
Instauration d’une contribution différentielle sur les hauts revenus (art. 3).
Pour les contribuables dont le revenu fiscal de référence (RFR « retraité ») est supérieur à 250 000 € pour un célibataire et 500 000 € pour un couple, il serait instauré une contribution « différentielle » de sorte que le taux minimal d’imposition (impôt sur les revenus, prélèvement forfaitaire et contribution sur les hauts revenus et majorations liées à la composition du foyer fiscal) soit de 20 %.
Le revenu fiscal de référence « retraité » servant d’assiette à la CDHR serait proche du revenu fiscal de référence retenu pour le calcul de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus (CEHR). Avec quelques différences notables. Le revenu fiscal de référence retraité réintègre les abattements pour durée de détention sur les plus-values de valeurs mobilières mais pas l’abattement de 500 000 € accordé pour le départ à la retraite du cédant.
L’impôt sur le revenu retenu serait majoré de certaines réductions d’impôts.
Pour la première année d’application, les revenus 2024 assujettis à un prélèvement forfaitaire libératoire ne seraient pas retenus pour le calcul du revenu fiscal de référence retraité. Il s’agit là d’éviter pour le gouvernement de se heurter à une jurisprudence du Conseil constitutionnel sanctionnant la rétroactivité fiscale.
Les revenus exceptionnels (non susceptibles d’être recueillis annuellement et dont le montant dépasse la moyenne annuelle des trois années précédentes) ne seraient retenus que pour le quart de leur montant.
Un mécanisme de lissage serait instauré pour les contribuables ayant un RFR inférieur à 330 000 € pour un célibataire et 660 000 € pour un couple afin d’éviter les effets de seuil.
Cette mesure s’appliquerait aux revenus 2024 jusqu’à l’imposition des revenus 2026.
Imposition de la plus-value lors de la cession d’un bien exploité en location meublée non professionnelle (art. 24).
À compter du 1er janvier 2025, les contribuables cédant un bien immobilier ayant fait l’objet d’une location meublée non professionnelle devraient réintégrer les amortissements qui ont été admis en déduction pour le calcul de la plusvalue imposable.
Sécurisation du régime des BSPCE (art. 25)
Le régime d’imposition de cession des bons de souscription des parts de créateurs d’entreprises (BSPCE) serait modifié pour tenir compte des dernières jurisprudences du Conseil d’État.
Une distinction serait opérée entre le gain d’exercice et le gain de cession. Le gain d’exercice serait taxé au taux de 12,8 %, ou sur option selon les règles d’imposition des traitements et salaires, si l’activité est exercée depuis plus de trois ans au sein de l’entreprise à la date de cession des titres. Le taux serait de 30 % sans possibilité d’option si la durée d’activité au sein de l’entreprise est inférieure à trois années.
Le gain de cession serait imposé selon les règles de droit commun des plus-values mobilières.
Par ailleurs, pour faire échec à une décision du Conseil constitutionnel qui avait retoqué la doctrine administrative, les titres issus de BSPCE ne pourraient plus être inscrits ni sur un plan d’épargne salariale, ni sur un PEA (PEA classique et PEA-PME).
Enfin, l’apport de titres issus de BSPCE pourrait bénéficier du report d’imposition pour la seule plus-value de cession et déclenchera l’imposition du gain d’exercice.
Une première lecture des amendements a eu lieu à l’Assemblée nationale. Voici une courte sélection des amendements adoptés concernant les personnes physiques.
L’exonération de la plus-value lors de la cession de la résidence principale ne serait acquise qu’après cinq années de détention.
L’Exit-tax reviendrait dans sa forme initiale ; elle ne permet un dégrèvement de l’impôt et des prélèvements sociaux qu’au terme de 15 années (contre 2 ou 5 ans actuellement).
Pour le calcul de la plus-value réalisée lors de la cession de titres reçus sous couvert d’un pacte Dutreil, le prix d’acquisition à prendre en compte serait la valeur au jour de la transmission abattue de l’exonération de 75 %. Ainsi, la plus-value ne serait plus « gommée » en totalité lors de la donation.
Dutreil toujours : l’assiette bénéficiant de l’exonération prévue à l’art. 878 du CGI serait réduite à la seule fraction de la valeur des parts ou actions correspondant à la détention de biens professionnels nécessaires à l’exercice. Le parcours législatif doit s’achever au plus tard le 21 décembre. C’est un chemin des plus chaotiques qui s’annonce et de nouveaux amendements devraient continuer à enrichir ou modifier le texte initial. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés de toutes évolutions significatives.
Donald Trump est désormais confirmé comme le prochain président des Etats-Unis, avec le contrôle du Sénat et de la Chambre des représentants.
Les marchés perçoivent cela comme le signe d’un agenda clair pour la future administration républicaine qui aura une plus grande liberté pour imposer son programme que dans le cadre de résultats électoraux plus contrastés.
Les implications de ces résultats sont les suivantes pour les actifs américains :
- une prise de risque accrue,
- une inclination vers un scénario de « reflation
- des attentes d’une croissance économique américaine plus élevée.
Pour les actifs non américains :
• une incertitude liée aux taxes douanières et aux relations commerciales.
Au cours des dernières semaines, nous avions déjà observé les effets de ce « Trump trade » lorsque la probabilité de sa victoire augmentait dans les sondages et que les actifs à risque progressaient régulièrement.
Les mouvements constatés après l’annonce officielle des résultats ne sont donc pas surprenants.
Les rendements du Trésor américain sont en hausse, et la courbe s’est pentifiée, soutenue par les espoirs d’une croissance renforcée, par la perspective de réductions d’impôts entraînant des déficits accrus, et par certaines inquiétudes quant à un ralentissement potentiel des baisses de taux par la Fed.
Le marché anticipe désormais des taux de la Fed à 3,75 % d’ici la fin de l’année 2025, contre une estimation à 3,65 % avant les élections.
Le dollar américain s’apprécie à nouveau, porté par les anticipations de croissance plus fortes et les mouvements des marchés obligataires.
Les devises des principaux pays exportateurs comme le JPY, l’EUR, le KRW et le MXN sont en baisse.
La faiblesse du JPY explique aussi pourquoi l’indice phare du marché actions japonaises Nikkei est en hausse, car il a tendance à évoluer dans la direction opposée à celle de la devise. Concernant les actions européennes, nous pensons que la faiblesse de l’EUR pourrait aider, mais nous doutons qu’elles demeurent aussi résilientes face aux perspectives de taxes douanières plus élevées.
Le Royaume-Uni importe d’avantage des États-Unis qu’il n’exporte, ce qui pourrait favoriser sa performance relative.
C’est également un marché plus défensif, et le FTSE100 a tendance à bénéficier de la faiblesse de la GBP.
L’Inde est désormais le plus grand des marchés émergents au sein des indices MSCI et il est peu probable que sa progression en reste là. L’Inde est en passe de devenir la troisième économie mondiale avant la fin de la décennie. Le marché des actions indiennes, avec une capitalisation boursière de 1 900 milliards de dollars, est désormais le cinquième plus grand marché d’actions au monde.
Conjuguant des rendements parmi les meilleurs au monde et des corrélations et une volatilité faibles, l’Inde affiche également une croissance du PIB et des bénéfices des entreprises parmi les plus élevés au monde. Le PIB de l’Inde devrait croître d’environ 7% selon les estimations pour 2025 et devrait ensuite se situer à moyen terme autour de 6,5%.
Le rôle des infrastructures dans la transformation économique de l’Inde
Le développement des infrastructures indiennes est au coeur de l’objectif du pays, à savoir devenir une économie développée de 30 milliards de dollars d’ici à 2047. Le gouvernement a lancé un plan intitulé « National Infrastructure Pipeline » en 2019 afin d’investir 1 500 milliards de dollars sur cinq ans d’ici à 2025. Ce plan finance actuellement plus de 9 000 projets auxquels contribuent divers partenariats public-privé. L’ampleur de la modernisation des infrastructures stimule l’expansion économique du pays et devrait améliorer les niveaux de vie.
Ces dernières années, ces initiatives ont permis aux actions des secteurs de l’immobilier et des infrastructures de générer des performances exceptionnelles. Les perspectives de croissance contribuent à l’augmentation des valorisations dans ce dernier secteur, la modernisation du pays ayant également levé les barrières à l’entrée pour les entreprises étrangères et intensifié la concurrence. Nous pourrions donc observer prochainement une dispersion accrue des performances entre entreprises et entre secteurs.
La modernisation des infrastructures pourrait accroître les efficiences et démultiplier des opportunités d’investissement
Les ambitions du gouvernement sont les suivantes : réduire les coûts logistiques de 50 % d’ici à 2028, via des investissements significatifs dans tous les modes de transport ; moderniser le réseau énergétique pour augmenter la part des énergies renouvelables et soutenir la croissance des populations urbaines ; construire les villes du futur grâce à un vaste programme de construction de logements neufs et à l’amélioration des infrastructures de transport urbain ; garantir un accès universel à l’eau potable ; et enfin améliorer les systèmes de gestion des déchets dans toutes les villes.
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